Visite de la Brasserie de la Senne by le Slow Beer Club – Part#1

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En septembre dernier, j’ai eu l’idée du siècle : adhérer au Slow Beer Club. J’ai loupé le Festibière 2013 de Gembloux mais il est programmé pour 2014. Par contre, impossible pour moi de rater la première sortie surtout quand il s’agit d’une visite de la Brasserie de la Senne. Comment vous dire, j’ai littéralement sauté au plafond quand je l’ai su!

Préambule : Lille – Bruxelles.

Départ de Lille-Europe samedi matin 9h07 (suis arrivée la veille à Lille, histoire de profiter de ma sister qui revient de 6 mois aux States). Arrivée à Bruxelles, je rejoins un collègue de Bières Cultes et nous prenons le métro pour un rendez-vous au bout de la ligne 5. Nous arrivons au même moment que le Slow Beer Bus. Y a du monde mais nous sommes les seuls parisiens! Pour faire mon intéressante et parce que Fred, du site zythologie.net (oui les superbes photos en noir et blanc c’est lui!), me l’a demandé, je suis donc venue avec « Les Saveurs Gastronomiques de la Bière » (ma bible, mon livre de chevet, mon animal de compagnie… : je vais loin là non?!) et chacun peut à loisir le feuilleter. Le Slow Beer Club envisage une commande groupée. David de beer.be m’a aussi offert une sélection des bières qu’il distribue : blonde et triple de Bertinchamps, Big Nose de NovaBirra et Trouffette de la brasserie de Bastogne.

Nous arrivons après un petit tour touristique dans et aux environs de Bruxelles, à la Brasserie de la Senne. Bernard me reconnaît et me serre la main (Youhou!). Oui, j’ai 30 balais mais parfois des réactions d’ado. Quand certain(e)s sont fans de Justin Bieber moi je suis fan de Bernard Leboucq de la brasserie de la Senne. Chacun son truc 😉

Notre grande assemblée étant composée de brasseur(se)s amateur(rice)s, zythologues averti(e)s et passionné(e)s de la première heure, Bernard ne rentre pas dans le détail des étapes de fabrication mais directement dans le vif du sujet.

Histoire : d’un squat à la 2ème brasserie de Bruxelles.

Bernard nous raconte son histoire

Bernard a commencé comme brasseur amateur dans un squat. Comme souvent dans ce genre d’aventure, les débuts sont loin d’être une évidence mais tiennent plutôt du hasard. Bernard est militant, je dirais même plus : c’est un idéaliste d’où les tables d’hôtes dans le squat pour sensibiliser les Bruxellois aux problèmes de logement. Et qui dit mangé, dit boire (beaucoup) et il conclut rapidement que fabriquer une bière maison sera plus économique et plus gustatif que de l’acheter. De cette histoire naît la première bière de Bernard, la Zinnebir. Pourquoi ce nom? Parce qu’en 2002, il est contacté par l’organisation de la Zinneke Parade, un cortège d’artistes qui défile dans les rues de Bruxelles. Le nom Zinnebir s’impose donc de lui-même. Après le squat, c’est un « hangar » qui accueille ses premiers brassins mais comment brasser sans clientèle? Bernard fait les foires et les marchés mais c’est une période difficile, non rentable, limite catastrophique. C’est souvent quand la situation est telle qu’arrive la personne providentielle, ici c’est Yvan De Baets, brasseur chez De Ranke (rien que ça!) qui s’associe au projet et les premières bières de la « Sint-Pieter Brouwerij », nom originel de la brasserie de la Senne, sont brassées. En 2005, ils veulent déjà s’installer à Bruxelles et nomment donc la brasserie du nom de la rivière qui est à l’origine de la ville. Ils leur faudra 5 ans pour trouver le local et le financement et c’est le 22 décembre 2010 qu’ils brassent leur première bière 100% bruxelloise : la Brussels Calling.

Inspirations : De Ranke, Dupont et Rulles.

Pour Bernard, les véritables pionniers, qui début 2000, ont commencé à entrevoir la brasserie artisanale d’une autre manière et à travailler le houblon sont la brasserie De Ranke avec la XX bitter et la brasserie Dupont. A ses débuts, la Taras Boulba est d’ailleurs avec la Biolégère de Dupont, la seule bière belge avec un titrage faible et une amertume aussi marquée. La Rulles aussi est cité par Bernard parce qu’ils ont été les premier en belgique à brasser avec des houblons américains.

Philosophie : Un pied dans la modernité et un dans la tradition!

Sans renier leurs origines belges, Bernard et Yvan veulent faire des bières qui leur ressemblent, sans concession commerciale. Pas de filtration, pas de centrifugeuse, pas de carbonatation artificielle car cela irait à l’encontre de la qualité. Au début, les bières de la brasserie de la Senne se caractérisaient par un houblonnage intense. Aujourd’hui, c’est la recherche de l’équilibre sans concession sur le caractère et la qualité qui prime.

A suivre…

À propos de AllegoriA

Je m'implique au quotidien à développer une consommation durable et responsable de la bière artisanale française.

Une réponse à “Visite de la Brasserie de la Senne by le Slow Beer Club – Part#1

  1. Excellent résumé, vivement la suite. Encore bravo (et merci) pour ton adhésion au Slow Beer Club Dorothée ! Le début de nombreux échanges franco-belges houblonnés.

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