Mardi 18 février 2014, les Brasseurs de France ont diffusé un communiqué de presse qui fait polémique. Le voici :
A cela s’ajoute un article paru dans l’Est Républicain du 19 février :
Plusieurs questions se posent.
Sachant qu’il existe en France aujourd’hui quelques 550 brasseries (580 selon les dires) et que les Brasseurs de France comptent environ 100 brasseries dans leur rang (102 si j’ai bien compté) : sont-ils représentatifs de la population brassicole?
Lorsque les Brasseurs de France émettent ce genre de communiqué qui si l’on lit entre les lignes évoque la possibilité de création d’emplois sous réserve d’un allégement de charges (quelles charges?) mais pas seulement. Ils évoquent aussi et surtout la mise en place de normes et d’obligations de formation. Quand on sait que créer une micro-brasserie aujourd’hui demande des moyens et que beaucoup de nos brasseurs ont commencé dans leur « cuisine », il va s’en dire que cela ne va pas arranger la création d’entreprise dans ce domaine. Les micro-brasseries inscrites au registre des Brasseurs de France sont-elles d’accord avec ses mesures?
Quand je constate les réactions de mes « amis » brasseurs, j’en viens à penser que ce discours est démagogique et qu’il sert aux gros plutôt qu’aux petits. Comme d’habitude la France fonctionne à 2 vitesses : David contre Goliath. Alors que nous, Français, revendiquons un terroir et un savoir-faire, ses mesures vont à l’encontre du principe d’artisanat. Alors que les micro-brasseries s’acharnent à sortir la bière des clivages bière/foot et proposent aujourd’hui des produits à déguster et non plus seulement à boire. Que les bières aujourd’hui peuvent être intéressantes sans être forcément alcoolisées. Que les valeurs de partage, de convivialité et d’échange sont portées par ces brasseurs qui travaillent au renouveau brassicole français. Je pense qu’il est peut-être temps de s’affranchir de ces brasseries industrielles qui s’octroient le droit de museler le marché pour leur seul profit.
A bon entendeur, salut!
Quel que soit le secteur d’activité, les gros sont à la fois les premiers à pleurer de la lourdeur de la réglementation, des charges, etc. et imposer à l’administration d’entériner les nouvelles normes qu’eux-mêmes édictent pour tenir les challengers éloignés du gâteau.
Du grand classique.
Ce sont eux, les brasseurs industriels, qui favorisent la consommation quantitative dans les bars à thèmes et autres bistrots : happy hours, verres de 50 cl, calicots, affiches promotionnelles, prix préférentiels sur les grands volumes et offres découvertes.
Ce sont eux qui imposent leurs produits à coups de contrats d’exclusivité.
Ce sont eux que la loi Evin défrise.
Edifiant !
Alors qu’il y aurait de la place pour tout le monde. Je n’aime pas la bière industrie car elle manque de gout et d’authenticité mais il en faut pour tous les gouts.
C’est ce qu’il se passe dans le monde vinicole, pourquoi pas avec la bière.
Je trouve le procès fait à Brasseurs de France franchement démagogique. Il me paraît normal qu’une profession en plein essor comme celle de brasseur fasse l’objet d’un minimum d’organisation pour optimiser son niveau. Il faut bien un CAP pour être coiffeur ! Renseignements pris, dans l’état du dossier, il n’est en rien question de rendre obligatoire une formation (quelle qu’elle soit…) pour s’installer brasseur en France. Mais d’abord de permettre à ceux qui souhaitent accéder à ce métier de disposer d’une formation de bonne qualité. Qui pourrait s’en plaindre !!