Tout commence le jour où quelques semaines avant l’EurHop, Il Salone Internazionale della Birra Artigianale de Rome, Dieu du Ciel me propose de participer. Forcément, 3 jours de festival du vendredi midi au dimanche à minuit soit 37 heures au total, c’est long et avec un staff limité ça peut vite devenir une corvée. J’ai donc accepté après avoir tergiversé pendant 1 semaine pour trouver un billet d’avion à un prix non pas acceptable mais pas trop élevé et avec des horaires corrects. Je suis donc partie avec Koweit Airways de l’aéroport Charles De Gaulle*. C’est parti pour 4 jours de folie!
Vendredi 03/10 – 12h : Atterrissage à Rome, ciel bleu, 25°C à l’ombre.
Le week-end commence plutôt très bien : le ciel est bleu, il fait chaud, je suis à Rome! Je sors de l’avion et trouve facilement un bus direction la gare de Termini. Le temps de transiter jusqu’à mon point de chute et il est déjà 14h30. Le festival commence à 17h, faut pas traîner! J’apprends une fois sur place qu’André Trudel et la team du Trou du Diable, Yvan De Baets de la brasserie de la Senne et Jean et Florian de Cantillon seront là. La francophonie est bien représentée ! Petite déception cependant, pas de brasseries françaises… Marjorie du Paradis est là aussi mais sans ses bières. Une fois sur place, on se met dans l’ambiance rapidement. Il est 18h, la salle (immense) commence à se remplir tranquillement. Installés à notre stand avec la brasserie Oxbow (USA) et le Trou du diable, je suis impressionnée par le nombre de brasseries. J’en connais quelques-unes comme Extraomnes, Del Ducato, Brewfist mais les autres me sont inconnues. Beaucoup de découvertes en perspectives.
Vendredi 03/10 – 22h : c’est de la folie, le salon fait le plein dehors et dedans.
Nous sommes nombreux derrière nos 9 becs. Heureusement, après un démarrage tranquille, les italiens débarquent. Vers 22h, la salle est pleine et nous enchaînons les demis. Pour 10 euros : une entrée pour la journée, un verre en verre de 50cl à l’effigie de l’événement, une pochette pour le mettre autour du cou, un guide avec la description des bières et 3 jetons. En moyenne, un demi (25cl) correspond à 2/3 jetons qui équivaut à 2/3 euros, le double pour une pinte. Le principe est donc simple, il suffit d’acheter des jetons et de faire le tour. Faire le tour, plus facile à dire qu’à faire… Plus de 50 brasseries avec en moyenne 6 becs/brasseries soit quasiment 300 bières à goûter. C’est juste ENORME. A minuit, la soirée bat son plein. Il est temps de brancher la Péché Mortel (attention, effets secondaires assurés).
Vendredi 03/10 – 03h : la première journée est terminée.
Mais pas pour tout le monde. Forcément, y a une troisième mi-temps. Je ne m’attarderai pas sur le résultat mais je confirme mon expérience : la Péché Mortel a un effet particulier sur les consommateurs et je ne suis pas la seule à en faire les frais! Bref, dodo vers 6h et réveil plutôt difficile le lendemain… Normalement, le salon redémarre à midi. Autant vous dire qu’à c’t’heure, j’étais encore dans mon lit.
Samedi 04/10 – 18h : ok j’ai abusé sur l’horaire.
Je me pointe à 18h, un peu tard, je l’avoues mais à peu près en forme pour assurer une partie de la soirée. Une partie seulement car j’en profite pour faire comme la veille, un petit tour des brasseries. Vlà-t’y pas que je tombe sur des français, des belges et un Suisse : Virginie, Franck et Anthony de la Capsule, Andy et Lila du Moeder et Laurent Mousson, le célèbre bière connoisseur suisse. Mon niveau d’italien étant pire que celui d’une vache espagnole, je demande conseil à droite et à gauche pour le choix des bières et échange en anglais avec les brasseurs. J’ai d’ailleurs appris grâce à Iacopo, notre bénévole de choc (si je pouvais, je l’embaucherai c’est certain, il est trop pro!), les mots essentiels pour servir une bière en Italie : « ciao », « grazie » et « bicchiere » (les italiens sont têtes en l’air, ils oublient souvent de donner leurs verres quand ils commandent une bière, bizarre non?). La salle est encore plus remplie que la veille et dehors c’est pareil. Les italiens sont clairement fans de bière et ça se voit. A minuit, il y a encore une bonne centaine de personnes qui attendent pour entrer… Je termine la soirée tranquillement, la fatigue se fait sentir et j’ai prévu un petit tour de Rome demain matin.
Dimanche 05/10 – 08h30 : visite de Rome.
Je me lève à l’aube dimanche pour profiter d’être dans une des plus villes d’Europe et faire un peu de tourisme. Je fais simple et prend le métro direction le Colosseo. Il est à peine 10h quand j’arrive et la ville est relativement calme. Je passe 2 heures à errer dans les ruines en profitant du calme du dimanche matin et de la douceur matinale. Rome est magique et j’ai hâte d’y retourner car il me reste encore beaucoup d’endroits à voir. Je mange mon plat de pasta « Cacio e Pepe » et file au Salon.
Dimanche 05/10 – 13h : la journée promet d’être plus calme.
Le repos dominical est une tradition italienne aussi. A 13h et par rapport à la veille, la foule se fait attendre. La journée restera tranquille avec un petit rush vers 22h mais rien de phénoménal. Chris et Dorian de Mi-Orge, Mi-houblon ont débarqué d’Arlon après un vol compliqué. Nous profitons du calme ambiant pour faire un petit resto qui même s’il était agréable, le risotto et le montepulciano ne feront pas l’unanimités. Nous retournons au salon et je constate que Chris pendant notre absence en a profité et à bien rattraper son retard…
Dimanche 05/10 – minuit : this is the end.
Ca y est, c’est officiellement terminé. Je suis restée jusqu’au bout en bonne compagnie pour les derniers délires. Nous restons entre irréductibles : Marjo tente de négocier une collab avec Yvan sur une recette de bière au malabar (c’est pas gagné!), les bénévoles et brasseurs qui sont encore là remballent les quelques stocks de bières qui restent. Le lieu se vide rapidement et nous prenons chacun la direction de nos appartements respectifs.
Lundi 06/10 – 09h : valise et rendez-vous au Bir & Fud.
Stéphane et Isabelle de Dieu du Ciel partent à 10h direction l’aéroport pour leur vol de retour à Montréal. Je file donc au centre de Rome car rendez-vous est pris à midi avec Chris et Dorian au Bir & Fud, institution gérée notamment par Manuele Colonna, organisateur du Salon. Je suis en avance est en profite pour boire un espresso italien et pour flaner au Marché de Campo dei Fiori où j’achète du parmigiano et du café en grain (cher!) et quelques souvenirs pour le petit loulou resté à la maison. Le Bir & Fud n’ouvre ses portes qu’à 13h et en prenant la via S. Dorotea je retrouve Lila et Andy à la terrasse d’un café. Au bout de 15 min, nous hélons Chris et Dorian qui passe aussi par là. En attendant qu’on nous accepte en terrasse, nous sirotons une Tipopils de Birrificio Italiano (un vrai coup de coeur!) au Ma’Che Siete Venuti Fà. Je colle un sticker de la Paris Beer Week sur la façade pour la postérité. Après un bon burger et quelques bières, je commence à stresser sur l’horaire. Il est temps de partir et prendre l’avion. Bouhh, je n’ai pas envie :-(. Comme je n’ai pas pris l’option bagage en soute, je bois ma dernière bière, une Cargo de la brasserie Vento Forte devant l’aéroport, monte dans l’avion et m’endors après le décollage pour me réveiller à l’arrivée et constater qu’il fait 16°C et qu’il pleut. M*** je suis encore en tongue…
C’est bizarre comme principe, pour un festival, de fournir des verres de 50 cl ! T’as pas envie de le remplir sinon tu testes pas grand chose, du coup tu te retrouves tjs avec un verre à moitié rempli, c’est pas glamour 🙂 Je préfère avoir un joli petit verre de dégustation, comme au Zythos ou au Borefts, et pouvoir tester plein de chose sans finir raide mort !
Bonjour Adrien,
Il semblerait que les italiens ai hérité des traditions anglaises et allemandes. Les bières sont servies en pinte là-bas… A moins que l’on ai voulu me saouler!!! J’ai plus été étonnée par le fait qu’il soit en verre (il y a eu un peu de casse et notamment sur les marches extérieures où beaucoup de gens étaient assis par terre) que par sa contenance. Il est vrai que la plupart du temps, les clients demandaient des 1/2 verres mais c’est vrai aussi que nos 1/2 verres étaient aussi plutôt bien servis.
C’est ton expérience de la Paris Beer Week qui te fait dire ça. Perso je ne suis allé dans aucun festival où il y avait des verres en plastique. Et je t’avouerai que je n’aimerai pas trop ca.